« En onze ans, j’avais jamais vu ça ! ». Le week-end des 27 et 28 avril, les éclés d’Ivry, Morsang et Montreuil sont partis braver la météo à la Ferme de Beaumont, en Essonne. Retour sur une aventure qui fournira pendant longtemps des anecdotes de coin du feu.
3h de transports à travers l’Île-de-France jusqu’à la ferme
Après une préparation de quelques semaines (racontée ici), le groupe s’est retrouvé à 14h à la Gare de Lyon, et les respons ont occupé comme ils le pouvaient les 2h de train jusqu’à la Gare de Boutigny. De là, il nous restait à faire une heure et demie de randonnée avant d’apercevoir les moutons.
Mais tout va bien pour l’instant. Il fait beau, le chemin est agréable. Certains Montreuillois sont même venus en vélo au week-end à la ferme pour profiter des vallons !
Une arrivée rocambolesque à la ferme
A 17h, nous voilà sur place. Le ciel commence à se couvrir. Nous trouvons le fils des propriétaires qui travaille dans une bergerie. Il nous indique où nous allons camper : un terrain nu, au milieu des moutons, de quoi amuser les enfants.
Mais premier problème : le matériel n’est pas là ! Le camion, parti le matin même, doit nous fournir les tentes, les courses et l’équipement de cuisine. Max, héros du week-end, s’occupe seul des 16 lutines et lutins en attendant les deux autres respons dans le camion. 30 minutes, 1 heure… Le camion arrive finalement à 18h30, alors que la pluie commence à sérieusement tomber.
Et là, il a fallu agir vite. Branle-bas de combat, il faut monter toutes les tentes sans les mouiller pour s’y réfugier au plus vite ! Tout le monde s’y met, les louveteaux et louvettes autant que les respons. Le vent qui se lève ajoute encore un peu de complexité à l’affaire.
En quelques dizaines de minutes, le camp est prêt. Quelques jeunes et des respons vont monter la Rouchy, et les respons se concertent pour abandonner l’idée de cuisiner au profit du pique-nique prévu pour le lendemain. Le week-end commence mal à la Ferme de Beaumont.
Le vent, la pluie et la nuit
Ici, pas de photo : le téléphone était rangé dans une pochette plastiques, elle-même placée dans un sac, lui-même dans une tente.
Imaginez la scène : il pleut des cordes. Le vent bat contre les toiles de tentes. Quelques responsables font des tours du terrain en continu pour bien attacher les tentes, vérifier que tout le monde va bien, bâcher les victuailles. Sous la Rouchy, une vingtaine d’éclé.es et d’aîné.es mangent. La pluie couvre le bruit de leurs discussions. Mais la météo n’a pas dit son dernier mot, et le vent soulève la Rouchy qui se retourne quelques mètres plus loin, laissant les jeunes à la merci des intempéries. Une tente plus vieille que les autres tombe, puis une autre. Sous leurs impers, les respons’ continuent à faire des kilomètres pour limiter les dégâts et assurer la sécurité de tout le monde.
Malgré les apparences, les jeunes vont bien. Serrés dans les tentes, on joue aux cartes, on discute, on s’amuse. La pluie couvre tous les bruits, et les enfants savent que personne ne peut entendre leurs discussions : enfin un peu de liberté. La soirée passe, les respons continuent leurs rondes, mouillé.es jusqu’à l’os.
Vers 23h30, les adultes se réunissent dans la petite bergerie pour partager un cinquième bien mérité. Mais même là, ce cinquième n’a pas le même goût que d’habitude. Le pain est humide. Le sol est boueux, et il faut rester debout. Le vent siffle à travers les murs de la cabane, et les respons’ qui ne courent plus partout commencent finalement à avoir froid. Malgré tout, il y a une dernière réunion pour caler la journée du lendemain que tout le monde espère ensoleillée. Très vite les respons vont ensuite se coucher pour tenter de récupérer un peu de l’énergie dépensée toute la soirée.
Vent frais, vent du matin, vent qui souffle sur la ferme
Dimanche matin, 5h. Les premiers enfants commencent à faire du bruit. Les premiers respons’, pas très heureux de devoir sortir de la tente si tôt, se mettent à préparer le petit-déjeuner alors que les rayons biens chauds du soleil les réchauffent.
Mais le vent revient très vite, heureusement sans la pluie. La plupart des jeunes se lèvent vers 8h30, bien décoiffés par les rafales. Mais tout le monde est content de ne plus voir de pluie, et les plus efficaces commencent à démonter les tentes pour les laisser sécher dans la matinée.
Tout est bien qui finit bien
Finalement, le vent se calme. Le soleil arrive enfin à se faufiler à travers les nuages et les tentes sèchent. Parce qu’on n’est pas là pour tourner en rond, les respons’ réunissent les près de 60 jeunes pour le clou du week-end : un Sagamore géant dans la forêt. Le reste a suivi comme tous les week-ends : rangement du matériel, randonnée jusqu’à la gare, ah mais attendez vous avez vu Nino ? Il était pas avec toi ? Ruth, tu sais où il est ?
L’arrivée à la gare fut un moment historique : en dix minutes, plus un enfant ! Merci aux parents pour leur ponctualité bien à propos pour les respons’ impatients de se reposer.
Mais même là, ce n’est pas fini pour les bénévoles. En effet, le matériel ne se range pas tout seul, et il a fallu se rendre au local d’Ivry pour réceptionner nos tentes et étendre la grosse Rouchy. Entre les deux, l’équipe a quand même pris le temps de se relaxer en terrasse, de débriefer et de rassurer les plus novices sur le caractère exceptionnel d’un tel week-end à la ferme. Et Owen témoigne : « en onze ans (une soixantaines de week-ends), j’avais jamais vu ça ! ».