Pendant le week-end de la Pentecôte, le groupe d’Ivry a été en Essonne pour participer au Meltin’ Jam 2024, le rassemblement régional des éclaireuses et éclaireurs d’Île-de-France. Près de 400 personnes de 13 groupes s’y sont retrouvés pour 3 jours de rencontre et d’aventure !
Le périple
Pour commencer, un week-end de cette ampleur force le groupe à se retrouver plus tôt que d’habitude (12h30) à un lieu de rendez-vous différent de d’habitude (Austerlitz). Une fois toute la troupe réunie, il a fallu se diriger vers le RER C pour 3h de trajet ! Et oui, à cause des travaux en cours, nous avons du prendre des bus de remplacement pour nous rendre au Parc d’Arny, près de Breuillet. Je vous laisse imaginer la tête des agents de la RATP en voyant arriver 40 scouts avec leurs gros sacs pour un bus de 50 places… Mais nous nous en sommes sortis, et nous sommes arrivés au Meltin’ Jam à l’heure, accueillis par une équipe d’accueil bien préparée et organisée.
L’installation du Meltin’ Jam
Nous avons d’abord été répartis par villages, au cœur d’une forêt très agréable. Le récit qui suit concernera donc uniquement le village des éclés et éclées (11-15 ans), celui dont j’ai été le témoin direct. Sur notre village, nous retrouvons alors des jeunes de Meudon, Morsang et Montreuil, et nous entamons notre installation. Montage des tentes, rangement des malles d’intendance puis creusement des WC secs : tout se passe bien, et les jeunes font preuve d’une efficacité exemplaire. Bon, une paire de chaussures disparaît sans explications, laissant une jeune en chaussettes pendant une heure et demi avant de réapparaître sans plus d’explications. Sans doute un coup de gnomes farceurs, bien connus des responsables du Meltin’ Jam.
Mais le ciel commence à s’assombrir. Le vent se lève. Les arbres commencent à chanter la musique annonciatrice de pluie. La répétition du week-end précédent ? Et nous ne passons pas à travers, nous sommes forcés de manger nos pique-niques dans la tente collective, bien serrés au sec alors que les averses éprouvent les compétences en tendage de tentes des jeunes. Cependant, ce que les jeunes ignorent, c’est que sur le groupe de communication des responsables c’est le branle-bas de combat.
Veillée sous la pluie
En effet, la pluie nous empêche de maintenir la veillée qui était censée lancer l’imaginaire du week-end (sur le Grand Bivouac). Quelques responsables se réunissent et prennent possession d’une tente de l’intendance générale pour se concerter. Nous prenons la décision d’inverser les veillée du jour et du lendemain. Des émissaires, bien au courant, sont envoyés dans les 4 villages du Meltin’ Jam pour lancer une veillée.
Les jeunes ont alors passé la soirée autours d’un feu pour jouer des scènes mystérieuses (puisque l’imaginaire n’avais pas été expliqué) mais très drôles ! Comme un cheveu sur une soupe déjà bien diluée par l’eau de pluie, nous commençons à entendre vers 22h des bruits de musique. Surprise ! Il y a un mariage pas très loin. La musique gênera le sommeil des enfants et ados jusqu’à presque minuit.
Un dimanche matin paisible
Après cette nuit de sommeil bien méritée, le soleil s’est levé sur les 400 campeurs et campeuses du Parc d’Arny. Après un petit déjeuner au feu de bois – le lait chaud fumé, un goût unique aux EEDF – les éclé.es et aîné.es se retrouvent sur la grande plaine. Au programme : le tournoi Meltin’ Jam de Watershoot ! Mais les jeunes n’auront que les règles ce matin, car il faut aller faire à manger.
Le repas est en cours de préparation, le feu s’embrase, l’huile crépite. Mais alors que les brocolis commencent à dorer, des torrents se mettent à couler et tout le monde doit se réfugier en tentes. En plus, il se trouve que l’eau commence à couler et à inonder les tentes. Et là, il faut imaginer le respons qui a renoncé à toute idée de sécheresse, complètement trempé, de la boue jusqu’aux cheveux et une pioche à la main en train de faire des tranchées pour sauver les affaires encore un peu sèches des jeunes. Après quelques temps, les autres jeunes viennent prêter main forte. Les tentes s’en sortent, et les duvets sont restés secs !
Un long dimanche après-midi
Face à la météo, le tournoi de Watershoot est annulé. Quelques jeunes se retrouvent quand même pour y jouer. Les éclés d’Ivry, malgré leur détermination, seront éliminés au premier tour… Mais c’est la faute de l’arbitre, tout le monde est unanime. Pendant ce temps, des respons’ sont partis aider les plus petits qui ont aussi pris l’eau.
La préparation du diner s’annonce compliquée. Le feu est tout humide, et l’intendance a préparé une recette originale : un bourguignon de champignons ! Les éclés s’en sortent quand même, mais avec pas mal de retard. Certains responsables réussissent à tirer leur épingle du jeu. Comme il faut préparer la veillée, ils ont le droit au bourguignon préparé par l’intendance générale. Avec mon bol bien fumant, qui sent le raisin et la forêt, je crois que j’ai un peu vexé le responsable d’un autre village plus rapide qui essayait de trier les carottes pas cuites de son bouillon bien transparent. Solidarité oblige, nous partageons mon bol.
Pour la seconde veillée du Meltin’ Jam, nous allons enfin pouvoir lancer l’imaginaire ! Tous les respons se retrouvent, déguisés en une des cinq tribus du Grand Bivouac. Pendant toute la soirée, nous tiendrons des stands et ne donnerons nos secrets qu’aux meilleures équipes. Après cette longue journée, tout le monde se couchera bien rapidement. Pour une fois, lors de notre passage de nuit dans le village, nous n’entendrons aucun bruit.
Départ du Meltin’ Jam un jour férié
Le lundi servira uniquement à ranger et nettoyer le camp. Faire les sacs, plier les tentes, sécher la kili, tout répartir par groupe, faire un râteau… Personne ne s’ennuie. L’équipe d’orga conclut le week-end en réunissant les 400 personnes en rond dans la plaine. Le groupe d’Ivry prendra son temps pour ne partir qu’à 16h et éviter les bus de remplacement. Le Meltin’ Jam, c’est fini !
Dans le train retour, nous faisons le bilan. Pluie, fatigue, monde, bazar, etc. Les points négatifs sont nombreux. Mais lorsque je leur pose la question « Est-ce que ça valait le coup, quand même ? », tout le monde est bien d’accord : « Grave ! ».